mardi 6 octobre 2009

Rencontres professionnelles CIPAC - table ronde Un moment voulu

En février dernier l'AICA et Un moment voulu ont organisé en collaboration avec le Cipac un séminaire portant sur les pratiques de l'évaluation appliquées au secteur de l'art contemporain.
Le deuxième volet de ce séminaire aura lieu les 19 et 20 novembre à Lyon dans le cadre des journées professionnelles du Cipac. Dès que le programme complet de l'ensemble des 2 journées sera communiqué, nous vous le transmettrons.
Vous pouvez toutefois déjà vous inscrire sur le site www.cipac.net


Voici une présentation du programme conçu par Un moment voulu

Jeudi 19 novembre à 14h à Lyon
IDENTITÉ, MODÈLES & EXPERIMENTATIONS
Projet artistique & projet de médiation en question

Après avoir énoncé les limites de l’évaluation quantitative de la fréquentation des lieux d'art contemporain et les dérives de la logique d'objectifs chiffrés (séminaire de février 09), il sera question dans cette table ronde des présupposés idéologiques qui sous-tendent les mots communs de la médiation et des représentations des publics. Il s’agira aussi d’expliciter des modes spécifiques de relation des publics à l’art contemporain définis par la nature et les enjeux de projets artistiques ainsi que la place accordée dans ce cadre à l’évaluation.

Nombre de structures d’aide à la création et à la diffusion de l’art contemporain créées depuis les années 80 ont fondé leur identité en partie sur le fait d’être des laboratoires de la création dédiés aux artistes, des lieux de recherche favorisant l’émergence de projets contextuels et expérimentaux. Cette dimension de recherche s’entendant aussi en termes de prospection pour la programmation et de production d’outils critiques via des éditions, l’organisation de conférences/rencontres, de colloques, etc. Les politiques de médiation qui ont accompagné ces institutions d’un type nouveau en France ont largement été inspirées par le modèle muséal et les termes de « sensibilisation des publics à l’art contemporain » spécifiaient bien souvent leur contribution à la démocratisation de la culture.
Depuis quelques années, la culture de l’évaluation - entendue au sens gestionnaire du terme – incite les professionnels du secteur de l’art contemporain à s’interroger sur ce qui est évaluable de leurs missions et activités par les données chiffrées versus ce qui échappe à cette abstraction mathématique mais n’en constitue pas moins le sens et la réalité de leur engagement. Le contexte actuel marqué par l’industrialisation de la culture amène ces mêmes professionnels à se positionner en regard de ce qui devient une norme : modélisation ou dissonance ? Si l’on présuppose cette alternative, on peut projeter les évolutions entraînées par l’une ou l’autre tendance. Dans le premier cas : le glissement de projets de médiation vers des produits de communication en réponse aux objectifs de fréquentation, à la demande de
visibilité des actions (pour un retour d’image auprès des financeurs publics et privés) qui peut conduire à substituer aux objectifs et contenus de médiation des logiques de marketing. Dans le second cas : l’affirmation de la nature expérimentale tant des projets artistiques que des projets de médiation qui les accompagnent, avec l’ambition d’inventer des modes spécifiques de relation des publics à l’art contemporain.

Intervenants :
Christelle Alin, présidente d’Un moment voulu et responsable du service
des publics à la Villa Arson Nice
Stéphanie Airaud, chargée de l’action éducative au Mac/Val Musée d'art
contemporain du Val-de-Marne.
Gilles Baume, responsable de L’Antenne service des publics du Frac
Île-de-France
Grégory Castéra est membre du collectif de recherche l'Encyclopédie de
la Parole (Les Laboratoires d'Aubervilliers), co-commissaire du festival
Playtime (Bétonsalon) et co-fondateur de l'Ecole Publique de Paris
(Bétonsalon).
Florent Lahache enseigne la philosophie à l'Ecole Supérieure des Beaux
Arts du Mans et prépare une thèse à l'Université de Paris-10 Nanterre.
Claire Legrand, vice-présidente d’Un moment voulu, directrice-adjointe
et responsable du service des publics au Frac Bourgogne

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